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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

PEC du vitiligo au CHU de Guadeloupe

Information du Pr. Nadège Cordel , Chef de service, Dermatologie-Immunologie Clinique-CHU de Guadeloupe.

Le vitiligo est une maladie inflammatoire mettant en jeu des processus immunologiques qui aboutissent à une dépigmentation de la peau et des poils liée à la destruction des cellules de la peau qui fabriquent son pigment: les mélanocytes.
Cette maladie particulièrement affichante chez les sujets à peau foncée touche 0,5 à 2% de la population mondiale avec un équilibre homme/femme et entre les différents pays.
Elle débute avant l’âge de 30 ans dans 80% des cas et de 20 ans dans 50% des cas.
Le vitiligo ne doit plus être une fatalité
Le service de dermatologie-immunologie clinique est doté d’une cabine de photothérapie ASTIV 338 UV 7002K Waldmann qui délivre les rayons UV nécessaires au traitement de 1ère intention du vitiligo.
Les séances au rythme de 3 fois par semaine sont prises en charge par la sécurité sociale sous réserve d’ une demande d’entente préalable.
Une consultation avec le dermatologue du CHU en charge de l’ activité muni d’ un courrier  est indispensable pour confirmer le diagnostic et débuter le traitement.
Les professionnels peuvent  adresser leurs demandes à l’adresse dermato-immuno@chu-guadeloupe.fr  qui est réservée aux professionnels en précisant en objet « demande de consultation pour vitiligo »
ou
Les patients peuvent prendre directement RDV avec le courrier du médecin à l’adresse sec.pfma@chu-guadeloupe.fr, en précisant en objet « demande de consultation pour vitiligo »
A LIRE : plus d’infos sur le site de l’Association Française du vitiligo  https://www.afvitiligo.com/actualites/

DU spécificités en santé dans les territoires Caraïbes.

Nouveau diplôme universitaire (DU) proposé par la faculté de médecine Antilles-Guyane pour l’année 2022-2023, avec les objectifs de :
-Renforcer les compétences des professionnels de santé (médecins, internes)  sur les problématiques médicales spécifiques rencontrées en Caraïbes avec un volet somatique.
-D’apporter un éclairage historique, sociologique et anthropologique sur le rapport des populations caribéennes à la santé, la médecine et au corps en général.

 Enseignement  en distanciel sous forme de 4 sessions de 3 jours pour un total de 96h (première session en janvier 2023).
Pour plus d’info :
fiche preinscription
plaquette DU
liste cours et enseignants

VIH TEST et procédure en cas de test positif.

Depuis le 1er janvier 2022, mais vraiment lancé depuis juin: le VIH TEST, ou test de dépistage du VIH SANS ordonnance (sur simple demande et sans rendez-vous), et  gratuit (pris en charge à 100% sans avance de frais, sous réserve d’être assuré social), dans tous les laboratoires d’analyses médicales de Guadeloupe, St Martin et St Barthélémy.
Le dépistage est la porte d’entrée dans les soins, mais demeure le maillon faible de la cascade de soins du VIH, malgré les recommandations et la diversification de l’offre (autotests, TROD, test biologique en labo).
Ci-dessous un petit rappel de l‘évolution des marqueurs, avec le délai à retenir de 6 semaines, et la CAT en cas de positivité, avec les numéros utiles.



SASPAS: Appel à candidature pour les MSU

Le Décret n°97-495 du 16 mai 1997 relatif au stage pratique des résidents auprès des praticiens généralistes agréés et la circulaire DGS/DES/ 2004 / n° 192 du 26 avril 2004 relative à l’organisation du SASPAS (Stage Autonome en Soins Primaires Ambulatoire Supervisé) ont rendu ce stage de niveau 2, obligatoire lors du 5 ème ou 6 ème semestre du 3ème cycle de Médecine Générale.

Le Département Universitaire de Médecine Générale (DUMG) de la faculté de médecine Antilles est donc à la recherche de nombreux terrains et  Maitres de Stage Universitaire (MSU), pour les 60 étudiants répartis entre la Guadeloupe et la Martinique.

Pour les MSU qui n’ont pas encore leurs agréments SASPAS mais qui ont une expérience en maitrise de stage de niveau 1, le DUMG propose d’organiser une soirée de formation accélérée en attendant la formation du CNGE (Collège National des Généralistes Enseignants), qui est prise en charge.

En pratique, il s’agit d’un stage adapté au projet professionnel de l’étudiant, qui a vocation à finaliser la formation de l’interne en vue du début proche de son exercice professionnel
Objectifs pédagogiques
Permettre aux internes de médecine générale :
– d’être confrontés aux demandes de prise en charge en médecine ambulatoire et aux décisions qu’elles impliquent,
– de se familiariser avec l’analyse des difficultés rencontrées et l’élaboration des solutions qui permettent d’y remédier,
– de prendre en charge des patients dont la situation relève d’un suivi au long cours (affections chroniques, affections évolutives, grossesses, nourrissons…),
– de participer à l’organisation matérielle d’un cabinet et à sa gestion, d’appréhender son contexte administratif et les exigences qui en découlent dans l’exercice quotidien,
– d’établir des contacts avec les confrères et une collaboration avec les autres professionnels de santé, en particulier dans le cadre de réseaux de soins
– de participer à l’organisation d’actions collectives de prévention en médecine scolaire, PMI…

Déroulement du stage.
Le temps du stage (6 mois)  est réparti entre 3 sites de stage
Le stage en cabinet ou en groupe de cabinets constitue la forme préférentielle de ce stage, cependant d’autres lieux de stage en médecine générale peuvent être agréés.
Dans tous les cas, l’interne de médecine générale exerce des fonctions de prévention, de diagnostic et de soins, par délégation sous la responsabilité et la supervision du MSU dont il relève. Dans cet esprit, il doit en particulier participer à des séances quotidiennes ou pluri-hebdomadaires de révision des dossiers.
Après une courte période d’adaptation pour se familiariser au fonctionnement du cabinet, du logiciel et repérer l’équipement du généraliste, l’interne consultera seul. Il peut ou non faire des visites à domicile. La journée doit être la même que celle du généraliste lorsqu’il exerce seul, elle peut être allégée selon le type d’exercice.
Le débriefing doit être quotidien ou au moins hebdomadaire, les règles comme le calendrier sont à fixer entre l’interne, le coordonnateur et les MSU. Il s’agit d’un stage en autonomie supervisée et non d’un remplacement.
L’étudiant consulte en autonomie complète en lieu et place du médecin et est supervisé en permanence de manière directe et indirecte :
– directe : un médecin est disponible sur place ou joignable par téléphone, pouvant ainsi répondre à des problématiques ponctuelles posées au cours des consultations ;
– indirecte :  une relecture de la totalité des dossiers est réalisée quotidiennement par le médecin, permettant à l’interne d’améliorer sa pratique et d’élargir sa réflexion sur la prise en charge des patients. Un staff hebdomadaire pourra être institué : présentation de dossiers, bibliographie. Il a pour rôle d’assurer sa formation : – en définissant son emploi du temps en fonction de son projet professionnel, de ses objectifs de formation, de ses lacunes à combler ; – en assurant la réalisation effective de ses objectifs ou l’émergence de nouvelles interrogations

Situation administrative des internes de médecine générale et des maîtres de stage
-L’interne de médecine générale est tenu de respecter ses obligations statutaires qui comportent notamment : 11 demi-journées d’activité par semaine, dont 2 sont consacrées à la formation universitaire, 9 demi-journées statutaires de formation pratique réparties entre 3 maitres de stage soit 3 demi-journées par MSUavec la réalisation de 6 à 12 actes par demi-journées en moyenne. L’interne continue de percevoir sa rémunération de son centre hospitalier de rattachement L’étudiant ne peut, au cours de son stage, remplacer l’un de ses maîtres.
L’étudiant ne doit pas travailler plus de 2 jours consécutifs chez le même médecin. L’étudiant ne peut participer seul au service de garde libérale en l’absence de définition légale de la garde de médecine générale libérale pour les internes. Un coordonnateur, maître de stage, est attribué à chaque interne
Le maître de stage doit être joignable en permanence. Le temps dégagé pour ce maître de stage si c’est le cas peut être utilisé pour une activité universitaire (enseignement, formation, recherche). Le maître de stage perçoit des honoraires dans des conditions fixées par l’arrêté du 16 mai 1997 relatif à l‘indemnisation des maîtres de stage exerçant leur activité en cabinet libéral conformément aux dispositions du décret no 97-495 du 16 mai 1997 relatif au stage pratique des résidents auprès des praticiens généralistes agréés.

Pour plus de renseignements:
–  Pr. Franciane GANE-TROPLENT 05 90 20 39 37 franciane.troplent@orange.fr

A lire aussi : Guide MSU et Plaquette MSU

Devenir Maître de Stage Universitaire (MSU).

Le recrutement des Maîtres de Stage des Universités (MSU) s’appuie sur des CRITERES DE QUALIFICATION définis dans la charte des MSU:
– Exercer une activité professionnelle principale en soins primaires, et être spécialiste en Médecine Générale
Expérience libérale d’au moins 3 ans pour le stage du 3ème cycle, et au moins un an pour le stage de 2ème cycle.
– Se former à la pédagogie en suivant le cursus de maîtrise de stage, dans le cadre de la formation médicale continue validée par le Collège local des généralistes enseignants et le DMG:
S1 Initiation à la maîtrise de stage
S2 Encadrement des externes en MG
S3 Supervision directe en maîtrise de stage
S4 Supervision indirecte en maîtrise de stage
S5 Formation à l’accueil d’interne en SASPAS 
– Accepter une auto-évaluation et une hétéro-évaluation régulières
– Offrir un environnement favorable à la formation: avec une patientèle suffisante pour faire découvrir à l’étudiant les divers champs de la Médecine Générale, mais pas trop importante pour ne pas nuire à la disponibilité du médecin (entre 2500 et 7000 actes), et des locaux adaptés à l’enseignement (équipement, informatisation, accès internet, possibilités de recherches documentaires, etc).

En pratique: Les critères de recrutement de l’UAG sont moins strictes, et si vous souhaitez devenir MSU, vous pouvez faire acte de candidature et demander l’agrément, en joignant à la fiche de candidature une demande motivée sur une ordonnance avec numéro d’inscription à l’ordre, à envoyer au Coordonnateur du DMG (Pr Jeannie HELENE-PELAGE). Cette demande d’agrément est soumise au Conseil de l’Ordre Départemental qui confirme l’absence d’obstacle à l’exercice de la médecine générale. Les MSU sont agréés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) lors de la commission annuelle d’agrément. Comme pour les stages hospitaliers, l’agrément est prononcé pour un an renouvelable une fois ou pour 5 ans.

Vous pourrez ensuite recevoir:
– des externes en 2ème cycle (a priori stage de 6 semaines à temps plein)
– des internes (3ème cycle) en stage ambulatoire de niveau 1 (obligatoire), pendant 2 mois par semestre, pour une mise en autonomisation progressive
– des internes en stage ambulatoire (niveau 2, facultatif) en soins primaires en autonomie supervisée (SASPAS), pour une durée de 6 mois (en bi ou tri-nome avec d’autres MSU)

A titre indicatif, pour l’accueil d’un stagiaire, la rémunération du MSU est de 600 euros par mois (versés par l’UAG).

A lire pour plus d’informations : Guide MSU et Plaquette MSU

CONTACTS:
– Pr HELENE PELAGE (DMG Antilles Guyane)   jeanniepelage@gmail.com
– Mme OPET (scolarité UAG)
   venise.opet@univ-antilles.fr     05 90 48 30 25 

Monkey Pox: 1ers cas, et organisation de la vaccination préventive

Dans le monde, 17 000 personnes ont été touchées dans 74 pays. Ce samedi, le directeur général de l’OMS a annoncé qu’il déclenchait le plus haut niveau d’alerte de l’organisation, « une urgence de santé publique de portée internationale », pour tenter de juguler l’épidémie.
En France, plus de 1 500 personnes ont contracté le virus, dont plus de la moitié en Ile-de-France (le nombre de cas confirmés à tripler depuis début juillet).
En Guadeloupe, déja au moins 2 cas confirmés

Quelques liens pour ce qu’il faut savoir de la maladie :
lien MKP info.santepubliquefrance
20220714-fichemonkeypox-vf
– avis_7_juillet_2022_has_relatif_a_la_vaccination_contre_monkeypox_en_preexp

Concernant l’organisation de la VACCINATION PREVENTIVE MKP, elle est prévue:
– en HDJ RICOU
– sur RDV planifié (plutot le jeudi matin) en appelant le 05 90 89 16 53 
– vaccin réalisé par IDE sur prescription médicale
– doses à récupérer à la pharmacie sur présentation d’ordonnances nominatives
– document remis au patient  (un peu comme pour vaccination COVID) avec date pour la 2ème injection et informations
Il y aurait 60 doses de vaccin IMVANEX d’ores et déjà disponibles et 40 supplémentaires devraient arrivées (stockées à la pharmacie du CHU).
.
La vaccination est à proposer aux personnes à haut risque d’exposition (HSH, multipartenariat, travailleurs-ses du sexe …) mais le message est : les personnes souhaitant se faire vacciner appellent, au 0590 89 16 53 pour prendre RDV, directement ou via leur médecin référent, l’IDE du CeGIDD, l’acteur associatif … pas de questions inquisitrices, le médecin et/ou l’IDE vérifie rapidement que pas de CI et si ATCD vaccin variole ou pas et on prend N° tél pour rappel la veille histoire de gérer au mieux les doses.

 Circuit de prise en charge des candidats à la vaccination :
– la vaccination des contacts à risque est organisée en lien avec l’infectiologue
– la vaccination préventive proposée aux personnes les plus exposées au virus est à ce jour assurée au sein des sites suivants :
 
Coordonnées des sites de vaccination
CHU de Guadeloupe (HDJ/SMIT)
Téléphone : 05 90 89 16 53 et 05 90 91 24 52
Sur rendez-vous le mardi après-midi
CeGIDD
(CH Louis Constant Fleming (Saint-Martin)
Téléphone : 05 90 52 26 74
Sur rendez-vous du lundi au vendredi
 
 
 
 
 
 
 
 
Circuit de prise en charge des cas en Guadeloupe et dans les Îles du Nord
Tout cas suspect doit être orienté en lien avec l’infectiologue hospitalier référent ou le SAMU-Centre 15, et signalé sans délai à l’ARS :0590 410 200 et ars971-alerte@ars.sante.fr
 
[ALERTE MONKEYPOX VIRUS]
ANNUAIRE OPERATIONNEL 971
Infectiologues référents CHUG (SMIT)
Standard du CHUG au
05 90 89 10 10 (puis demander infectiologue d’astreinte)
Infectiologue référent CHBT
06 90 98 44 48
Infectiologue référent CHCLF / Saint-Martin
 
06 90 33 88 11​
 
 
 
 
 
 
 
  
A ce jour, les prélèvements sont assurés sans caractère urgent uniquement au sein des établissements de santé (CHU de Guadeloupe, CH Basse-Terre, CH Louis Constant Fleming, CH De Bruyn et CH Sainte-Marie de Marie-Galante).
 
Pour rappel, l’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses 
 
Il convient d’expliquer l’importance de l’isolement, des mesures de limitation des interactions sociales et de maitrise des risques de transmission, et bien évidemment des mesures d’hygiène.