Partage

Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

En apprendre plus sur la scolopendre…

scoloEn apprendre plus sur la scolopendre… en participant au recueil de données de la thèse de Axelle Le Boursicot, pour son « Etude épidémiologique, multicentrique, prospective des envenimations par la scolopendre aux Antilles », qui s’appuie sur l’argumentaire suivant:
La morsure de scolopendre représente la première cause d’intoxication animale aux Antilles, avec une centaine de cas observés annuellement aux urgences des hôpitaux publics de Guadeloupe. Il y a peu de séries décrites dans la littérature, qui ne correspondent pas toujours aux espèces présentes aux Antilles et peu de connaissances sur la toxicité du venin de scolopendre.
Les symptômes les plus décrits sont une douleur intense, un érythème, un œdème. Une apparition parfois de pustules et d’une  nécrose cutanée a été rapportée. Dans de rares cas, des ganglions lymphatiques gonflés, une paresthésie, des surinfections bactériennes, des maux de tête, des palpitations, des nausées et vomissements et des démangeaisons ont été décrits. Enfin, des manifestations systémiques parfois sévères ont été décrites telles que vision perturbée, perte de conscience, fièvre, dyspnée, hypotension, bradycardie, ischémie coronaire, infarctus du myocarde, rhabdomyolyse, insuffisance rénale aigue et troubles de la coagulation.
Enfin, deux cas de décès potentiellement dû à un choc anaphylactique ont été signalés en 2016 dans la presse locale mais l’imputabilité n’a pu être établie.
La prise en charge décrite dans la littérature est souvent empirique, en fonction des signes et symptômes observés. Ceux-ci peuvent dépendre notamment de la taille et de l’espèce de scolopendre impliquée ou des caractéristiques des patients.

Aussi, vous (médecins généralistes de Guadeloupe) pouvez participer à cette étude épidémiologique prospective (qui débute le 24/07/2017, pour une année) des envenimations par les scolopendres aux Antilles en remplissant la fiche de recueil de données de la thèse (+ Notice d’information pour le patient)

Si vous disposez d’une photographie de la scolopendre ramenée par les patients (et en vous aidant de cet aide à l’identification des Scolopendres des Antilles établi par Karl QUESTEL) ou si la symptomatologie de la plaie présente une particularité et que vous pouvez la photographier, vous pouvez l’envoyer à l’adresse : scolopendre2017@gmail.com (que vous pouvez aussi utiliser pour entrer en contact avec Axelle le Boursicot).