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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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Le premier cas diagnostiqué de la DREPANOCYTOSE dans le monde…

était Caraïbéen…
Il s’appelait Walter Clément NOËL (21 juin 1884 – 2 mai 1916), et cela se passait en 1905 à Chicago dans le même quartier et au même moment où était créé le ROTARY CLUB.

A deux mois de la Journée Internationale de la Drépanocytose (19 juin 2013), les membres du Rotary Club de Pointe-à-Pitre-Jarry, ont rendu un hommage à Walter Clément NOEL à la Grenade dont il était originaire et où il est enterré.

rotary drepano

Ce sont un peu de culture générale, et une très jolie histoire que le Rotary Club de Pointe-à-Pitre-Jarry, et son président le Dr Guy HALLEY, ont partagé avec nous, et je les en remercie 🙂

Malades d’inquiétude? Diagnostic: la surmédicalisation.

mal inq« Tout – absolument tout – est cancérigène, comme le démontrent quotidiennement de nouvelles études, infailliblement «alarmantes». S’alimenter sainement devient une corvée encadrée de mises en garde terrorisantes. Le malaise le plus banal provoque la panique. «Grisonner est-il une maladie ? Je ne fais pas le comique…», ironise Hadler: en effet, ça le deviendra sans doute un jour, cette nouvelle «maladie» amenant encore de l’eau à la vague actuelle de médicalisation sans précédent.

Edité par les Presses de l’Université Laval (PUL) au Québec, et téléchargeable sur leur site.

Ou pour reprendre la présentation de l’ouvrage sur le site de la SFMG:
Au moment où le monde se questionne sur le financement des soins, où la France s’enlise avec le déficit chronique de la sécurité sociale, Nortin M. Hadler s’interroge sur la société actuelle et la consommation de soins.
Professeur de médecine et d’immunologie à l’Université of North Carolina à Chapel Hill, N.M. Hadler est également consultant en rhumatologie pour les hôpitaux liés à l’Université. Son intérêt pour les systèmes de prise en charge des maladies et des accidents du travail font de lui un expert dans ce domaine.
Son livre jette les bases de sa philosophie dès les premiers chapitres : nous sommes tous mortels, nous devons rester raisonnable, nous devons nous méfier du traitement (de la manipulation) des données épidémiologiques, et savoir lire dans le détail. Puis viennent des analyses savoureuses sur les problèmes de santé publique du moment: facteurs de risques cardio-vasculaires, alimentation, cancer du sein et de la prostate, vieillissement, pathologies du travail, les facteurs psychosociaux, pour finir avec les thérapies alternatives. 
L’existence de systèmes de soins avec remboursement des actes, de techniques médicales de plus en plus sophistiquées, et d’enquêtes épidémiologiques mal digérées, rendent médecins et patients déraisonnables.

Est-il raisonnable:
– de consulter ou de prendre un médicament pour le moindre symptôme et sous prétexte de l’existence d’un remboursement par la sécurité sociale?
– d’intervenir chirurgicalement devant la découverte d’une anomalie à l’imagerie?
– de pratiquer des biopsies systématiques devant une anomalie non spécifique du sein ou de la prostate?
– de « construire » des maladies sous prétexte qu’il existe des médicaments?

On peut être en accord ou en désaccord avec l’auteur sur tel ou tel point, il ne s’agit pas pour M.N Hadler de tout déconstruire, mais bien d’aiguiser notre esprit critique, singulièrement affadi dans un monde hyper-médiatisé ou l’individu est régulièrement manipulé par les affects surtout dans le domaine de la santé !

Dr Borée, cesse son activité…

boreeIl y a quelques temps , je vous avais présenté le Dr Borée et ses chroniques de jeune médecin de campagne… 

Loin des villes, proche des gens…
Entre hameaux et pâturages, il s’est efforcé de pratiquer une médecine de qualité, au plus près de ses patients… SAUF QUE au bout de 8 ans, il craque: Fin de partie !

Comme il le dit lui même: «fuir avant la catastrophe»,  victime probable de son isolement géographique et d’épuisement professionnel (autrement nommé «burning out»)…

Récits d’une médecine de campagne en voie d’extinction, dont on parlera bientôt totalement au passé… à découvrir sur le site de la fnac au format papier ou numérique, et sur le blog du Dr Borée.

Le Dr HAMMEL Jonathan.

Le Dr HAMMEL Jonathana publié en 2007 «Stéthos & Cie», récompensé par le prix Hippocrate. Il parle de son nouveau livre «Des îles et d’elle» dans une interview donnée en aout 2012, au blog de la santé.
On y apprend qu’il a 34 ans, a fait médecine à Bordeaux et après 3 ans comme remplaçant en médecine générale, est maintenant angiologue, et remplace à travers les DOM TOM : Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion… et que l’action de son prochain livre se passera probablement aux Antilles 🙂

stetho and coIl décrit «Stéthos & Cie» comme «un cri du cœur, un hommage à mes années d’internat. C’est sorti tout seul, j’ai commencé à écrire le dernier jour de mon internat et je ne me suis pas arrêté. Je voulais fixer ces 3 années incroyables, d’abord pour moi, et ensuite pour partager : tu n’imagine pas le nombre de médecins qui m’ont dit «ah oui, ça m’a rappelé une histoire semblable qui m’est arrivée ! »

des iles et d'elleSon nouveau livre : «Des îles et d’elle» fait suite à son expérience «enrichissante et exotique!» à St Pierre et Miquelon en 2009.
C’est l’histoire de Zack, jeune médecin généraliste qui, suite à une épreuve personnelle, décide de voyager. Engagé comme médecin sur les îles de Saint Pierre et Miquelon, il y découvrira l’isolement, le froid et les défis de la vie insulaire. Au milieu des mouettes rieuses, de femmes qui réchauffent et de patients exotiques, un voyage qui va changer sa vie.
En achat ou téléchargeable sur le site fnac.

Le Dr Sauveur BOUKRIS.

Le Dr Sauveur BOUKRIS est médecin généraliste, enseignant à la faculté Bichat-Lariboisière et collabore à plusieurs revues médicales. On lui doit également aux Editions Le Cherche midi3 ouvrages sur notre système de santé, et la surmédicalisation de notre société.

boukris

LA FABRIQUE DE MALADES: Ces maladies qu’on invente.
Cholestérol, hypertension, cancer, ostéoporose, ménopause… et si on en faisait trop? L’excès de médecine nuirait-il à la santé ? 

«Tout bien portant est un malade qui s’ignore», disait le docteur Knock. Aujourd’hui, «tout bien portant est quelqu’un qui n’a pas eu de dépistage». Des centaines de milliers de Français consultent à l’hôpital ou en cabinet pour pratiquer un bilan médical, radiologique ou biologique. Inquiets et prudents, ils pensent qu’il vaut mieux prévenir que guérir et comptent ainsi éviter une maladie silencieuse.
La «médecine marketing» ou comment on manipule médecins et malades en jouant sur les peurs, comment on médicalise nos vies pour pratiquer davantage d’examens biologiques, de radiographies et faire consommer toujours plus de médicaments.
Transformer des sujets bien portants en malades potentiels, tel est l’objectif de certains secteurs médicaux, privés ou publics, qui transmettent un message trompeur, lequel engendre de l’anxiété et génère un gâchis financier.
Surmédicalisation, surdiagnostic, et surtraitement: ce document nous ouvre les yeux sur des pratiques du monde médico-industriel qui peuvent être nuisibles pour la santé et bouleverse de nombreuses idées reçues.

CES MEDICAMENTS QUI NOUS RENDENT MALADES: Sauver des vies, faire des économies.
Un médicament peut être un remède ou un poison. Prendre un médicament n’est pas un geste anodin. Les effets secondaires et indésirables des médicaments constituent un réel problème de santé.
En France, on estime que le nombre de décès dus aux médicaments se situe entre 8 000 et 13 000 par an, soit deux à trois fois plus que les accidents de la route!
On compte plus de 130 000 hospitalisations chaque année imputables aux médicaments. La durée d’hospitalisation est d’environ 9 jours, ce qui signifie que les effets secondaires sont graves.
Les médicaments constituent un immense marché mondial qui aiguise l’appétit des grandes multinationales. Les Français sont les plus grands consommateurs de médicaments en Europe. Plus la consommation est élevée et plus les risques d’accidents ou de décès augmentent.
Depuis les affaires des statines, du Viox, de l’Acomplia et du Zyprexa, qui ont occasionné le retrait de plusieurs médicaments, on se pose des questions sur les objectifs des firmes pharmaceutiques, sur les moyens de contrôle et de régulation de cette puissante industrie, sur l’indépendance et la rigueur des «experts», sur l’information et la formation des médecins prescripteurs. 

Santé : LA DEMOLITION PROGRAMMEE: Les malades en danger.
De notre système de santé on connaît les déremboursements de médicaments, les dépassements d’honoraires, le forfait hospitalier, les franchises médicales, la percée des génériques, l’automédication, la fermeture d’hôpitaux ou la réduction du nombre de lits, la pénurie de médecins…
Aujourd’hui, l’accès aux soins et aux spécialistes devient de plus en plus difficile. Demain, se soigner va-t-il être un luxe ? La médecine va-t-elle devenir un commerce ? Les plus riches s’en sortiront. Mais pour les autres ? Est-ce le début de la régression sociale ? Déjà des millions de Français renoncent aux soins, faute de moyens.
Après des réformes désastreuses comme celle du numerus clausus et des dépassements d’honoraires dont on mesure les dégâts, la nouvelle loi HPST («hôpital, patients, santé et territoire», dite loi Bachelot) va-t-elle donner trop de pouvoir aux préfets sanitaires pour organiser les structures de soins dans notre pays ? Lorsque la bureaucratie avance, l’humanisme recule.

Dr Zaffran, allias Martin Winckler.

sachsJe vous invite à visiter Winckler’s Webzine , le site du Dr Zaffran, médecin, plus connu sous le nom de Martin Winckler, auteur, notamment de la maladie de Sachs parue en 1998, et adaptée au cinéma en 1999.

A consulter particulièrement en ces temps de polémique sur l’utilisation des pilules… la page Contraception et gynécologie du Dr Zaffran, défenseur de longue date des femmes, et de leur droit à la contraception et à l’IVG.

« L’affaire » des données de santé publique.

Copie de la tribune de Jean de Kervasdoué, professeur au CNAM, et Didier Sicard, président d’honneur du Comité consultatif national d’éthique, paru le 15/01/2013 en ligne sur le site de LE MONDE, et intitulé:

« PLUS GRAVE QUE LE DEBAT SUR LA PILULE, L’AFFAIRE DES DONN2ES DE SANTE PUBLIQUE » 

Si l’affaire du Mediator a, à juste titre, ému l’opinion, ce scandale aurait pu ne pas avoir lieu. Il eût été aussi possible de montrer en temps voulu que les pilules de troisième génération étaient trop souvent proposées.
Il y a plus grave : chaque jour, en France, beaucoup d’autres médicaments sont prescrits alors qu’ils ne devraient pas l’être. Des examens médicaux risqués sont réalisés alors qu’existent des substituts efficaces qui n’ont pas les mêmes effets secondaires et qui sont, de surcroît, moins onéreux.
Examens médicaux et prescriptions médicamenteuses utiles, voire indispensables dans certains cas cliniques précis, nuisent parfois sans raison médicale, tandis que certains de nos concitoyens ne reçoivent pas les soins dont ils seraient en droit de bénéficier.

DES MANQUEMENTS À L’ÉTHIQUE
Si d’un point de vue moral ou juridique, il n’y a pas de « petites » ou de « grandes » affaires, mais des manquements à l’éthique ou au droit, les spécialistes de santé publique se situent sur un autre plan : ils ne recherchent pas de coupables, mais s’efforcent de quantifier l’importance du problème et de trouver des solutions.
Qu’il s’agisse de médicaments et d’actes diagnostiques et thérapeutiques, il y a à la fois sous-prescriptions, sur-prescriptions et prescriptions inadaptées parce qu’il est matériellement impossible aux médecins de suivre toute l’actualité scientifique.
Parce que certains actes rémunérateurs pour le praticien ou l’établissement hospitalier continuent d’être remboursés, alors que leur justification clinique a disparu ; parce que l’assurance-maladie non seulement n’exploite pas ou peu les données qu’elle possède mais aussi et surtout rend difficile aux chercheurs d’y avoir accès et l’interdit à tous les autres acteurs, même quand l’autorise la Commission nationale de l’informatique et des libertés !
Une seule base de données est en pratique accessible, celle qui livre des informations sur tous les séjours hospitaliers de tous les Français une année donnée, mais elle est tenue par l’Etat, pas par l’assurance-maladie.
Cette dernière, sous des prétextes fallacieux, empêche de documenter les considérables gâchis et les scandaleuses inégalités de santé. Selon l’endroit où ils sont soignés, selon leur médecin, les Français recevront ou ne recevront pas les soins appropriés à leur état clinique, compte tenu du savoir médical.

14 MILLIONS D’ORDONNANCES AYANT AU MOINS DIX MÉDICAMENTS
Il ne suffit pas en effet de s’intéresser à l’efficacité d’un médicament avant sa mise sur le marché et de regarder à la loupe les éventuels conflits d’intérêts des experts et puis d’être indifférent à la manière dont il est utilisé, qui demeure l’essentiel.
Ce n’est pas parce qu’un médicament est efficace qu’il est toujours prescrit à bon escient. Ce n’est pas parce qu’un instrument de musique est juste que chaque musicien sait en tirer le bénéfice.
Pourtant, c’est ce qui se passe en France dans le monde médical. En effet, quand un médicament est prescrit, il est pratiquement toujours délivré, que la prescription soit ou non appropriée.
Par exemple, les pharmaciens français délivrent chaque année 14 millions d’ordonnances ayant au moins dix médicaments, qui sont à l’origine de plus de 3,6 millions d’interactions possibles entre eux ; beaucoup d’admissions en urgence sont dues à cette surconsommation.
Il a été montré qu’il n’y avait aucun lien entre la fréquence des maladies cardiaques, d’une part et le nombre ou le revenu des cardiologues, de l’autre, que les dépenses en cardiologie par département variaient par habitant de 1 à 9 (900 %), que selon l’hôpital où se présentait un infarctus du myocarde, le malade était opéré ou non.
Dans le domaine des actes de dépistage, l’assurance-maladie rembourse toujours des coloscopies à plus de 600 euros (600 à 1 200 euros) alors qu’en première intention, il est possible de réaliser une coloscopie virtuelle à moins de 100 euros.
Enfin, un médicament anticancéreux est toujours prescrit, alors qu’il vient d’être démontré aux Etats-Unis qu’il était inefficace. Ce ne sont que quelques exemples, faute de pouvoir analyser systématiquement les données de l’assurance-maladie.

POURQUOI DISSIMULE-T-ON LE RÉEL ?
Pourquoi préfère-t-on l’ignorance ? Pourquoi dissimule-t-on le réel ? Pourquoi prétend-on l’impossible, à savoir que pour soigner leurs malades en vertu des connaissances du moment – une obligation déontologique, mais toute de principe -, les médecins français lisent tous les 36 000 articles médicaux publiés chaque mois dans les revues médicales ? A quel imaginaire collectif cette non-communication des données de l’assurance-maladie correspond-elle?
Pourquoi préfère-t-on rechercher des coupables que de trouver des solutions en autorisant l’accès aux données que garde et exploite si peu l’assurance-maladie? Pourquoi se place-t-on sur le plan des principes et non pas celui de l’analyse empirique?
Comment peut-on prétendre encore que la liberté de prescription peut ne pas s’accompagner de mécanismes de contrôle a posteriori alors que c’est le cas non seulement au Royaume-Uni, mais aussi aux Etats-Unis ?
Vraisemblablement parce que les médecins français n’ont pas la culture de santé publique, les associations de malades et les élus préfèrent placer leur discours sur le terrain politique.
Ils se retrouvent entre eux, débattent de principes, d’égalité de droit et se méfient du réel, se moquent des inégalités de fait et oublient la personne qui erre avant de recevoir un diagnostic mais qui, en attendant l’IRM introuvable, est inondée d’examens.
Tout ceci est scandaleux car les dépenses dites « de santé » croissent plus vite que les recettes et le déficit charge les épaules des générations futures. Si la France consacrait la même part de sa richesse nationale à la santé que le Japon, les dépenses de santé baisseraient d’environ 65 milliards d’euros !
Mais chacun préfère l’ignorance au savoir, sous prétexte que le savoir pourrait nuire ou servir tel ou tel intérêt économique par essence condamnable. L’Etat et l’assurance-maladie seraient-ils incapables de négocier sur de solides bases ? Ce mélange d’obscurantisme, de suffisance, d’impuissance et de laxisme est devenu insupportable. Il doit cesser.