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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

Certificats: école et sport.

Les certificats médicaux… vaste sujet … qui engage la responsabilité et l’expertise du médecin.
On rappellera donc la Circulaire relative à la rationalisation des certificats médicaux DSS/MCGR/DGS no 2011-331 du 27 septembre 2011  qui fait le point sur la légitimité de certaines demandes de certificats… plus ou moins justifiées des parents, écoles, mairies, cantines, professeurs de sport… et justifier vos refus… notamment PAS de certificat pour :
l’entrée en crèche ou à l’école (seules les vaccins obligatoires à jour sont exigibles)
l’aptitude au sport à l’école (exigible uniquement en cas d’inaptitude)
les absences scolaires de moins de 4 jours (à justifier par les parents)
le mariage (le certificat pré-nuptial est abrogé depuis le 01/01/2008!)

L’un des sites les plus complets est CertifMed.fr avec notamment les catégories école, handicap (et notamment aménagement pour un examen), psychiatrie

Concernant les ACTIVITES SPORTIVES (club, licences…), rappelons que la loi de santé de 2016 prévoit la présentation d’un certificat de moins d’un an pour la première délivrance d’une licence sportive, ainsi que pour le renouvellement tous les 3 ans (sauf sports à risque), et dans l’intervalle un questionnaire de santé annuel (à condition de répondre « non » partout).
Les conditions et restrictions sont détaillées sport par sport.
En complément l’article de vidal.fr pour les 8 disciplines sportives nécessitant un examen plus complet : alpinisme, plongée sous marine et spédéologie, rugby, sports de combat, tir, sport avec utilisation de véhicule terrestre à moteur ou aéronefs.

Quelques liens utiles pour la conduite de l’examen médical de non contre-indication à la pratique du sport…
• le contexte: quel objectif? loisir/compétition…, nombre d’heures par semaine… quel type de sport?
le questionnaire QS-SPORT préalable à la visite , à compléter par l’interrogatoire habituel (ATCD, habitudes de vie…)
la consultation elle même avec ses particularités en fonction de l’age et du type de sport: fiches détaillées sport par sport sur Certifmed ou sur entremed, pour les licenciés et le haut niveau, et liste des disciplines sportives pour lesquelles un examen médical approfondi et spécifique est nécessaire.

• +/- le test dynamique  de RUFFIER DICKSON

l’ECG recommandé par la Société Française de Cardiologie dans le  bilan cardiovasculaire de la visite de non contre indication à la pratique du sport en compétition entre 12 et 35 ans, pour « tout demandeur de licence pour la pratique d’un sport en compétition, il est utile de pratiquer, en plus de l’interrogatoire et de l’examen physique, un ECG de repos 12 dérivations à partir de 12 ans, lors de la délivrance de la première licence, renouvelé ensuite tous les trois ans, puis tous les 5 ans à partir de 20 ans jusqu’à 35 ans ».
A noter que tout le monde n’est pas d’accord… comme le montre ce communiqué du CNGE de 2014.

• la REDACTION du Certificat d’Absence de Contre Indication (CACI)

la facturation: rappelons que  la visite d’aptitude au sport n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie, et ne donne donc pas lieu à la délivrance d’une feuille maladie, ni d’un remboursement pas la Caisse.

Certificats médicaux.

L’un des sites les plus complets qui fait référence est CertifMed.fr avec notamment les catégories école, handicap (et notamment aménagement pour un examen), psychiatrie

Concernant les activités sportives, rappelons que la loi de santé de 2016 prévoit la présentation d’un certificat de moins d’un an pour la première délivrance d’une licence sportive, ainsi que pour le renouvellement tous les 3 ans (sauf sports à risque), et dans l’intervalle un questionnaire de santé annuel (à condition de répondre « non » partout).
Les conditions et restrictions sont détaillées sport par sport.
En complément l’article de vidal.fr pour les 8 disciplines sportives nécessitant un examen plus complet : alpinisme, plongée sous marine et spédéologie, rugby, sports de combat, tir, sport avec utilisation de véhicule terrestre à moteur ou aéronefs.

Concernant les « Questionnaires de santé, certificats et assurances » (document avril 2015 de l’Ordre National), retenir que le médecin traitant peut/doit aider son patient à renseigner un questionnaire santé, mais pas le signer. Il doit éviter pratiquement tous les certificats car on ne peut-être expert et médecin traitant pour le même patient, sauf dans le cadre des « risques de santé aggravés » (quand le patient a déclaré une pathologie à l’assureur).
A lire aussi la partie certificats post mortem aux ayants droits (page 3), et la procédure pour annulations de voyages (page 7).

Test d’aptitude au sport: Ruffier-Dickson

Les premiers tests d’aptitude sportive apparaissent lors de la 1ère guerre mondiale (pour classer l’aptitude des soldats).
Ils étaient basés sur la course sur place pour le test de LIAN (1916), et sur des flexions de jambes pour le test de MARTINET (1916).

En 1950, le Dr RUFFIER publie un indice de résistance du coeur à l’effort. Il s’agit de prendre le pouls au repos, immédiatement après 30 flexions sur les jambes, réalisées en 45 secondes, puis 1 minute après l’arrêt de l’effort, et de calculer l’indice qui porte son nom: (P1 + P2 + P3) – 200 / 10, qui classe les sujets en 5 catégories :
● indice <0: très bonne adaptation à l’effort
● de 0 à 5 : bonne adaptation à l’effort
● de 5 à 10 : adaptation moyenne à l’effort
● de 10 à 15 :  adaptation à l’effort insuffisante
● > 15 : mauvaise adaptation à l’effort

Pour la petite histoire… Le Dr Jean-Edouard Ruffier, était français, né en 1874 et décédé en 1964, à l’âge de 90 ans.
Sportif et surtout cycliste toute sa vie, il faisait à Paris ses visites à vélo, et à 80 ans descendait encore à bicyclette à Cannes.

Dr Ruffier 1958

Dr Jean-Edouard RUFFIER en 1958.

Il a écrit de nombreux ouvrages pour diffuser:
– ses idées notamment sur « la pratique raisonnable des sports et d’emploi judicieux de la gymnastique médicale pour traiter les infirmités, impotences et maladies chroniques »
– ses techniques, et notamment « sa méthode: la culture physique fondamentale, qui a le mérite d’être simple et peu coûteuse : une barre ou une paire d’haltères… Sa devise était : la santé se mérite et se conquiert. »

La même année (1950), J. DICKSON publie une étude sur « L’utilisation de l’indice cardiaque de Ruffier dans le contrôle médicosportif. Med. Educ. Phys. Sport., 1950, 2, 65», et propose une modification du calcul de l’indice, qui pénalise moins les émotifs et les tachycardes, et qui s’appellera:
Indice de RUFFIER-DICKSON: (P1-70) + 2 (P2-P0) / 10
Il s’interprète ainsi:
• indice < 0: excellente adaptation à l’effort
• 0 à 2: très bonne
• 2 à 4: bonne
• 4 à 6: moyenne
• 6 à 8: faible
• 8 à 10: très faible
• indice > 10: mauvaise adaptation à l’effort.

Ce calculateur gratuit en ligne propose les 2 calculs, ainsi que les repères d’interprétation.

Sources:
– article wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Test_de_Ruffier
– site de la Fédération Européenne de Culture Physique Fondamentale (FECPF)
« Evaluation de l’aptitude physique. Intérêt, méthodes et application pratique » C. DAH, Médecine d’Afrique Noire : 1991, 38 (10)
article en ligne du Dr Eric JOUSSELIN (Inpes) .